dimanche 10 mai 2009

Dersou Ouzala

Ou Dersu Uzala, en anglais. Un film de Kurosawa (1975), monsieur Samouraï chez les Soviets.
Un film exceptionnel.
Je dire même un putain de bon film qui vous hante longtemps après que vous l'avez vu.
Bon comme la tourbe, les silences de la toundra et un ciel sans avions.
Bon comme l'odeur du feu qui vous sèche les guiboles après une longue marche dans la boue et vous rappelle qu'on (les humains) s'est chauffé de la sorte pendant quelques centaines de milliers d'années, et que ça ne fait que quelques heures (à l'échelle réduite à un an de l'humanité) qu'on n'a qu'à tourner un thermostat quelque part dans un logement entre deux tranches d'immeuble quand on se les gèle devant un bon film. Dersou Ouzala, par exemple.
Je ne vais pas faire dans les grands blablas pour louer (louanges !) ce film, "amitié forte", "ode à la nature" etc. Y a des tas de sites bien foutus pour ça.
Mais si vous avez la fibre "écolo", pas dans le sens tofu, carotte bio et iPod équitable, mais bien celle qui vous donne l'envie génétique de (re)trouver une nature intemporelle, ni victime usée jusqu'à l'os, réduite à des fantasmes marketing, ni hostile, intentionnellement violente car "inhumaine" donc ennemie, alors regardez ce film et versez une larme en songeant à tout ce qu'on a perdu - et je ne parle pas de la nature, mais d'une part de notre humanité.


1 commentaire:

  1. Je ne connais pas le goût de la tourbe, mais le tofu j'aime ça. Et je vais me faire une soirée "Dersou Ouzala" en mangeant des carottes bios ;)

    RépondreSupprimer